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A  l''étranger ~ Army Nurse Corps

Débarquement en Afrique du Nord

    Les infirmières du 48ème Hôpital Chirurgical ont débarqué en Afrique du Nord le 8 novembre 1942. Ce fut le début de l'Opération TORCH, le nom de code pour l’invasion américaine en Afrique. Il se composait de trois débarquements amphibies sur les côtes du Maroc et de la Tunisie. Le 48ème Hôpital a débarqué avec les forces de combat à Arzew et Oran en Algérie. Cet hôpital comptait 57 infirmières américaines. Ces femmes ont fait le débarquement en portant des sacs lourds de 12 kilos, des casques, équipements supplémentaires comme des pansements, instruments chirurgicaux, bandages. Elles devaient s'accroupir pour éviter les tirs ennemis, et se mettre à couvert sur la plage où elles y ont passé la nuit. Elles ont ensuite été transportées jusqu'Arzew pour y commencer leur travail. 

    Le travail des infirmières de l'Armée Américaine sur le front de la Seconde guerre Mondiale avait commencé.

       Au début de la campagne d'Afrique du Nord, les hôpitaux militaires étaient désorganisés et en manque constant de fournitures : Manque de lits, d'équipement, de matériel médical et de personnel. Les infirmières et médecins travaillaient de longues heures et les femmes se déplaçaient souvent et ne mangeaient que des rations C. Le combat progressant, les nurses ont suivi les lignes de front d'Oral à Arzew, puis en Tunisie. Elles y ont fourni des soins médicaux, aidé à mettre en place et à maintenir des sites hospitaliers et ont fait de leur mieux pour maintenir le moral des blessés. 

         Pendant leurs journées occasionnelles de repos, les infirmières passaient souvent du temps à explorer les villes aux alentours et tentaient de profiter autant qu'elles le pouvaient avant de reprendre le travail.

  

            En mai 1943, les forces alliées ont fait leurs derniers efforts jusque Tunis où le 12 mai toutes les forces de l'Axe étaient arrivées sur le terrain. La campagne pour les soldats et infirmières américaines était finie.

 





1943 - Afrique du Nord, Second Lieut. Eleanor S. Larsen  soignant un blessé.

Débarquement en Sicile 

          L'étape suivante des alliés était de pousser leurs avancés vers l'Italie en commençant par la Sicile : l'Opération HUSKY. Les infirmières ont suivi les troupes et ont embarqué à bord du Landing Craft Infantry (LCI). Elles sont arrivées au port de Licata en Sicile. Une fois de plus les infirmières ont sont arrivées avec les forces armées et ont été exposées aux risques : elles devaient creuser des tranchées et être à l'affût des bombes qui tombaient à proximité. 

Exemple de Landing Craft Infantry

  Us Army Nurse creusant des tranchées au sud de Rome

          Une fois la ville portuaire de Palerme prise par les troupes, elle devenait une voie d'évacuation pour les soldats blessés car aucun hôpital fixe était mis en place. Les infirmières s'habituaient à se déplacer vite et portaient leur casque en permanence. 

 

 

En septembre, les Italiens se sont rendus, les infirmières ont pu ranger leurs matériels et continuer vers l'Italie.

Army Nurse Corps, en Sicile le 18 août 1943.

Débarquement en Italie

           Le 8 septembre 1943 a eu lieu le débarquement amphibie en Italie à Salerne : Opération AVALANCHE. Les infirmières ont embarqué  à bord d'un navire-hôpital britannique et sont arrivées le 12 septembre 1943 à Salerne.  Bien que le bateau ait été marqué de croix rouges et clairement identifié, il fut bombardé par les Allemands. Les infirmières ont dû fuir dans des canots de sauvetage et Terre-Neuve a été détruit par un incendie. Plusieurs femmes furent blessées. Alors que les unités hospitalières de Salerne étaient en sous-effectifs et en manque d'approvisionnement, les troupes ont assuré la plage et se sont déplacées jusque Naples. Les Allemands avaient détruit une grande partie de la ville et piégé les alentours. Les Nurses ont été fortement occupées par les victimes de mines et des bombes. 

    



 

Army Nurse Corps - Naples 1943

Après le bombardement le 13 septembre 1943, "Newfoundland" est à la dérive au large de la côte de Salerne.

Le 16 mars 1944 (Italie), Trois officiers infirmières du Corps Armée à recevoir la Silver Star. ce sont les premières de l'histoire  de l'Armée des Etats-Unis. Le Major Général John P. Lucas félicite le Lieutenant Mary Roberts, Second Lieutenant Elaine Roe, Second Lieutenant Rita Virginia Rourke, et le Second Lieutenant Ellen Ainsworth.

Le 14 février 1944 : Lt. Dorothy E. Fischer, Pittsburgh, PA.; Lt. Mary A. Matock of Cumbolo, PA., and Lt. Helen Richert, Irvington, PA. lisent leurs courriers.

Infirmiers et infirmières rammassant du bois pour chauffer leurs tentes dans "Hell's Half Acre" à Anzio.

Des infirmières remplissant  des sacs de sable autour de leur habitation afin de fournir une meilleure protection contre les bombes allemandes et les éclats.

"Hell's Half Acre" à Anzio.

Le personnel de l'hôpital examine les dégats dans la zone hospitalière à Anzio suite aux bombardements des Allemands. 

Le Lieutenant Margaret Stanfill, membre de l'Army Nurse Corps, fut la première infirmière américaine à poser le pied sur le sol Français. Ici, elle prépare un poste de travail le 14 Juin 1944, quelques jours après son arrivée.

Marnie Plonsky en Normandie.

U.S. nurses marchent le long de la plage à Utah Beach France le 4 juillet 1944 nous pouvons observer les hommes du 1st ESB (Engineer Special Brigade). Les nurses ont débarqué du LCT  Landing Craft Tank (à l'arrière).

 Salerne début janvier 1944

-  Théâtre Méditerranéen ~ M T O

-  Théâtre Européen ~ E T O

       Les infirmières de l'armée américaine ont été les premières à arriver en Europe pendant la Seconde Guerre Mondiale. Elles sont arrivées à Belfast (Irlande) le 26 janvier 1942 et leur nombre s'élevait à 42 (10th station Hospital). Depuis ce jour, le nombre d'infirmières militaires n'a cessé d'augmenter jusqu'à atteindre 28 500 le Jour de la Victoire le 8 mai 1945. Ce chiffre représente un peu plus de 53% de l'effectif total dans le monde des infirmières de l'Army Corps à l'époque. Comme les infirmières étaient de plus en plus nombreuses, la nécessité d'une direction est devenue clair.  Par conséquent, Le capitain Margaret E. Aaron et le Lieutenant Esther R. McCafferty ont formé la division, des soins infirmiers le 21 juillet 1942 spécifique au théâtre en charge de la supervision et inspection des activités, la liaison avec le service  service impérial Reine Alexandra infirmiers militaires, l'entrainement et le maintien du moral des membres de l'ANC.



Le débarquement en Normandie

Les infirmières (Lt. Doris Brittingham - Lt. Edna Browning - Lt. Marthe Cameron)  du 128th Evacuation Hospital  montent à bord de l'USS Pendleton après le jour J à Bristol (Angleterre) pour les têtes de pont en France, le 12 juin 1944.

     Le jour J : Opération OVERLORD, le 6 juin 1944, un total de 10 000 infirmières étaient prêtes et attendaient en Angleterre. Avant que les premières infirmières foulent le sol français, des nurses se soignaient déjà des blessés le lendemain du jour J sur les transporteurs britanniques. C'est le cas des infirmières du 12th hospital train à bord du "Naushon" au large des côtes d'Omaha Beach et celles du 13th Hospital train sur le "Lady Connaught" du côté d'Utah Beach. Les plus gravement blessés étaient évacués vers Southampton (Angleterre).

Transporteur sanitaire en mer "Naushon" (photo: Med-dpt)

Transporteur sanitaire "Lady Connaught" 

        Quatre jours après le D-Day, les premières infirmières arrivent en Normandie.  Elles faisaient parties du 128th Evacuation et le 45th Field Hospitals. Ces nurses ont foulé le sol de français à 15h30 le 10 juin 1944 à Utah Beach. Les infirmières du 45th Field Hospital "étaient trempées jusqu'à la taille et en service 20 minutes à peine après être arrivées".



  

      Trente minutes après les deux premiers groupes d'infirmières, un autre contingent du 42nd Field et 91st Evacuation Hospitals débarque. Le personnel s'installe à 4 km des plages et prend en charge 300 patients à 22 h 00 et 300 autres à minuit. 
       Les nurses vérifient les pansements, servent la nourriture équipées de quatre tables d'opération. 



        Le 11 juin 1944, les infirmières du 51st Field Hospital arrivent près d'omaha Beach.  L'unité a commencé à travailler sur un site à proximité d'une piste d'atterrissage.  Le 13 juin, les nurses du 13th Field Hospital et du 5th, 24th et 41st Evacuation Hospital rejoignent l'unité arrivée le 11 juin.  



       Le 21 juin 1944, dix hôpitaux étaient installés et le personnel s'occupaient des blessés. 



        Le 22 juin 1944, le Lieutenant Mary Louise Carpenter écrit à sa famille :



" Je pense que c'est vraiment un grand évènement de la Guerre, un moment gravé dans l'histoire, mais quand vous voyez les restes de ce moment : les fermes et village détruits de "l'enfer sablé", des véhicules renversés ou brûlés, des masques à gaz piétinés dans la boue sont des souvenirs émouvants de la mort. J'ai vu ça le premier jour ici - Cela me semble tout simplement dégoûtant. Bien sûr, nous ne voyons jamais le moment de destruction de la guerre telle qu'elle se présente mais... nous en voyons les résultats les plus sombres. Je n'arriverai jamais à m'habituer à voir ces jeunes hommes en bonne santé devenir en l'espace de deux jours des spectres. Ils sont si biens, ces garçons, ils supportent tant de douleurs et de misères sans un seul murmure. Nous travaillons sept jours sur sept, ce qui laisse peu de temps pour faire d'autre chose, mais on est heureux de le faire !"



   Les alliés ont rapidement constitué leurs effectifs militaires et consolidés leurs différentes têtes de pont.  Enfin le front a commencé à se déplacer à l'Est et les conditions de vie se sont quelque peu améliorées.  Les hôpitaux se sont agrandis et ont accueilli des prisonniers Allemands, civils blessés français  à côté des soldats américains.  Les hôpitaux ont généralement mieux été fourni que ceux d'Afrique du Nord et d'Italie.  



Alors que les forces américaines ont continué leur avancé  en direction de Paris, une seconde force a atterri en août dans le sud de la France.







 

      





       Contrairement à l'invasion de l'Afrique du Nord et en Italie, les programmeurs du débarquement en Normandie ont décidé de ne pas faire venir le personnel hospitalier et de ne pas implanter les hôpitaux d'évacuation et de campagne le Jour J. Au lieu de cela,  les infirmières pourraient débarquer sur les plages environ une semaine plus tard. Cette décision a permis de les épargner de la violence et de la terreur infâme du 6 juin 1944.

Débarquement de Provence

U.S. Army nurses du 95th Evacuation Hospital, Bee Wee Wheeler, Fern Wingard, et Anna Mae Ziegler montent à bord du USS Marigold à Naples (Italie) en direction du Sud de la France.

        Le 15 août 1944, la Septième Armée a atterri dans le Sud de la France pendant l'opération ANVIL. L'opération ANVIL et OVERLORD étaient initialement prévues simultanément mais, un trop grand nombre de navires péniches était nécessaire pour que chaque débarquement puisse se faire. Le but de ce débarquement - qui incluait 1 300 avions, 880 navires et 1 370 péniches de débarquement - était de rejoindre les troupes alliées qui avaient débarqué en Normandie : ensemble "Ils auraient été en mesure de progresser sur le front de manière continu jusqu'à l'Allemagne".

      Ils ont réussi selon l'Amiral Calvin. T. Durgin (USN) "Ils ont maintenant prouvé qu'ils pouvaient détruire les points stratégiques des ennemis, démolir leurs chemins de fer et leurs véhicules routiers et perturber leur communication. La résistance allemande est totalement découragée"





    Le soutien médical utilisé pendant l'opération ANVIL était tout aussi fort que celui d'OVERLORD, avec des unités qui débarquaient avec les troupes et quelques jours après les hôpitaux d'évacuation et de campagne. La première infirmière arrivée dans le Sud de la France était le Capitaine Evelyn E. Swason. Elle a été suivie par Fern Wingird et Gladys Joyce.

      Elles comparaient l'invasion française à la campagne d'Italie "Il ne me semblait pas possible qu'une invasion puisse être si facile".



      



Captain Evelyn E. Swanson (95th Evacuation Hospital) , saute du bateau de débarquement et devient la première infirmière à fouler le sol du Sud de la France le 15 Août 1944. (Source : med-dpt)

     À nouveau les unités suivaient les troupes. Et quand, les routes souvent cahoteuses conduisaient les véhicules vers des routes perdues, les infirmières en rigolaient souvent de cette situation.  Plusieurs hôpitaux faisaient des records de vitesse : l'évacuation, le recensement complet des patients, l'emballage, le chargement et le déplacement de tout l'équipement et du personnel vers un nouvel endroit se faisaient en moins de cinq heures.

Des unités formées et fortes d'expériences accomplissaient la tâche sans encombres, " Les Allemands respiraient pratiquement dans notre cou" racontait une infirmière. Des unités parcouraient en convoi  parfois plus de 115 km pour rejoindre de nouveaux camps. Il était possible qu'à l'arrivée, ils reçoivent l'ordre de faire demi tour et se réinstaller au même endroit. Certaines infirmières perdaient patience et devenaient hystériques à l'idée de déballer et de rouvrir l'hôpital que tout le personnel avait fermé le matin même :  "C'était une partie de notre travail" était la réponse d'une infirmière.

Les patients avaient froid, faim, étaient sales et humides. Beaucoup étaient sous le choc dû à la perte de sang. Les infirmières travaillaient pendant 12 heures et des fois plus, et souffraient de maux de dos.







      

Quelque part dans le Sud de la France.

Vers la Belgique

          En janvier 1945, les Américains pensaient les Allemands presque vaincus, les troupes étaient alors dispersées et lors d'une pause, une poussée soudaine allemande les a attaqués par surprise. Si les troupes combattantes et non combattantes n'avaient pas eu cet extraordinaire détermination et le renforcement des troupes rapides, Hitler aurait atteint son objectif qui était de diviser les forces américaines et anglaises à Anvers et de stabiliser le front occidental. Mais les troupes ont payé le prix fort : Entre le 16 décembre et le 22 février, l'hôpital de la Première Armée a admis plus de 78 000 patients et l'hôpital de la Troisième Armée plus de 70 000 entre décembre et janvier.



          Lorsque le 44th et 67th Evacuation Hospital ont été forcés de quitter leurs positions, cinq infirmières du 67th ont passé la nuit avec 200 patients trop faibles pour être déplacés. Ce ne fut que le lendemain que les patients et infirmières ont été sauvées - quelques heures de plus et elles seraient tombées aux mains des Allemands.

          

       Wilma York était infirmière en Chef dans un Hôpital en Belgique  et était vraiment très fière du travail de ses infirmières durant cet hiver glacé et effrayant "Notre hôpital a été endommagé à deux reprise par des bombes, notre coin était mitraillé par l'ennemi, et malgré cela, elles ont résisté fermement en travaillant tout le long de leur service et de l'hiver Belge" 



        Le 103ème hôpital d'évacuation a commencé à recevoir des victimes du siège de Bastogne le 27 décembre 1944 et le jour suivant, alors que l'hôpital pouvaient contenir un maximum de 400 lits, 800 patients étaient pris en charge. Prendre soin des hommes était si important pour les infirmières que le chef infirmière Beth Veley motivait ses 40 infirmières volontaires à faire des heures supplémentaires.

















En Allemagne

        "Il était tard dans l'après-midi lorsque le convoi a commencé à se déplacer et la frontière belge a été franchi au crépuscule. La route  serpentent entre les collines escarpées couvertes de forêts sombres de l'Allemagne. Nous étions silencieuses car on réalisait que l'on était engagées dans une sombre affaire. Nous restions très attentives aux tireurs embusqués et aux snipers." raconte une infirmière.

 

Infirmières Américaines partant d'Angleterre en direction de la Normandie.

2nd Lt. Carolyn Klingle et un patient, 21st General Hospital, Bou Hanifia, Algerie, 1943 

 21st General Hospital, Bou Hanifia, Algerie, 1943.

2nd Lt. Irene P. Steplyk et les patients du 21st General Hospital, Bou Hanifia, Algerie, 1943.

Des infirmières américaines en direction de la Normandie jouant au bridge.

5th General Hospital à Saint Hilaire Petitville - Carentan. Le Tec. Joseph Leto et la nurse Phyllis B. Belair assemblent un appareil d'aspiration gastrique.

Ces femmes, membres du 51ème hôpital de campagne sont les premières à traverser le Rhin en Allemagne le 13 mars 1945.

Allemagne - 1945 : Les survivantes du camp de concentration Penig sont assises autour d'un poêle en présence d'une infirmière américaine après la libération du camp par les alliés.

       Ann Franklin avait entendu quelques rumeurs au sujet de camps lorsque son unité avait parcouru la France et l'Allemagne, mais les histoires et les expériences ne l'avaient pas préparée à la réalité:



"Je pense que personne ne peut vraiment se rendre compte de ce que l'on a vu. Cela n'avait jamais existé avant ... ça me rendait malade de voir ça ! »

-  Théâtre d''opérations du Pacifique ~P  T  O 

          Les infirmières ont servi dans le Pacifique en nombre croissant entre le 7 décembre 1941 et la fin de la guerre.

 

      Les infirmières ont été généralement affectées aux hôpitaux loin des zones de combat où elles soignaient les blessés évacués des lignes de front. Elles ont stationné dans l’archipel d'Hawaii, îles Fidji, Nouvelle-Calédonie et les Nouvelles Hébrides en 1942 et ont suivi de près les troupes américaines. Les Nurses arrivaient sur une île qu'après le contrôle des troupes.

Nouvelle-Calédonie

          La Nouvelle-Calédonie accueillait sept gares et deux hôpitaux. Le climat était propice à l'installation : doux et exempt de paludisme. Arrivées en mars 1942, les infirmières des 9ème et 109ème hôpitaux et du 52ème hôpital d'évacuation sont les premières à s'installer. Certaines infirmières se sont plaintes de la boue profonde parfois jusque 15 cm et des pluies torrentielles.  Les hôpitaux de Nouvelle-Calédonie recevaient les victimes de paludisme de Gadalcanal, dans îles Salomon et les Nouvelles-Hébrides. Les admissions étaient, pour la moitié, dues à ce virus entre 1942 et 1944.  



    Les brancardiers médicaux qui servaient sur les lignes de front toléraient mal leur arrivée "Une fois que les infirmières arrivaient, le moral des brancardiers s’effondrait" d'après un témoignage. Les infirmières étaient plus qualifiées. Elles reléguaient souvent les tâches sans importance ou des activités peu glorifiantes aux brancardiers. Les frictions entre les infirmières et brancardiers étaient absentes lors des campagnes d'Afrique du Nord, d'Italie et d'Europe car les Nurses suivaient de très près les lignes de front. Dans le Pacifique, les commandants semblaient dérangés par les infirmières à l'abri des vicissitudes de la guerre. 



      Les infirmières en poste sur les îles de Guadalcanal, Nouvelle-Guinée, Saipan, Guan et Tiniam trouvaient leurs quartiers clôturés et sécurisés par des gardes armés 24h/24. Elles ne pouvaient quitter leurs quartiers pendant leur temps libre. Le couvre-feu du soir ordonné après 18 h 00 que les femmes soient escortées par l'armée pour toutes sorties. Deux garde armés accompagnaient les infirmières  quittant leur quartier.  Les femmes américaines représentaient une infime minorité du personnel et le général MacArthur voulait protéger les femmes dont il avait la responsabilité. La politique officielle était de garder les femmes isolées des patrouilles japonaises qui parcouraient encore les îles. En réalité, l'Armée espéraient éviter les incidents, le harcèlement sexuel et la fraternisation. 





Infirmière Harriet Styer (52ème hôpital d'évacuation) prend une pause à l'extérieur de sa tente en Nouvelle-Calédonie au cours de la Seconde Guerre mondiale. (Pacific Theater).

52nd Evacuation Hospital en Nouvelle-Caledonie

Nouvelles-Guinée  &  Guadalcanal

          Les premières infirmières à arriver en Nouvelle-Guinée étaient celles du 153ème hôpital qui avaient débarqué au Port Moresby en octobre 1942. La 10ème hôpital d'évacuation et le 171ème rejoignent en l'île en décembre. Ces hôpitaux pris en charge les victimes de la campagne de Buna-Gona de novembre 1942 à janvier 1943. 

      Les infirmières et infirmiers du 20ème Hôpital sont arrivés à Guadalcanal en juin 1944 puis les Nurses du 48ème, 9ème et 137ème hôpitaux ont suivi. Le personnel médical masculin de cette unité était sur l'île depuis janvier 1943. 
Le climat tropical encourageait le paludisme, typhus des broussailles, la dengue et la dysenterie qui provoquaient quatre fois plus de pertes que  les  blessures de guerre. Les infirmières ont également dû soigner la lèpre, la peste bubonique et la diphtérie cutanée ; des maladies pour lesquelles elles n’avaient pas été formées. 
En janvier 1943, 14 646 soldats américains étaient en Nouvelle-Guinée, 8659 d'entre eux avaient contracté une de ces maladies.

 

       Le chef de l'armée a mis en place des méthodes strictes de contrôle de la malaria en Nouvelle-Guinée, Guadalcanal et les Nouvelles-Hébrides. Le personnel était tenu de porter des vêtements de protection. Les bâtiments étaient examinés, et les unités de contrôle du paludisme pulvérisaient du DDT (puissant insecticide dichloro-diphényl-trichloréthane) à travers les îles. En 1945, le taux de paludisme a été largement réduit.

 

     Les raids étaient monnaie courante en Nouvelle-Guinée mais les attentats assez rares. Le 24 novembre 1943, un avion japonais a lâché quatre bombes hautement explosives sur la zone où se situait le 153ème hôpital : Deux tentes de l'hôpital ont été endommagées, deux ont été renversés et seulement trois blessés léger parmi le personnel.

 Nouvelle-Guinée

Saipan

Lt. Quesnel bronzant sur l'île de Saipan en 1945.

Guam et Okinawa

1945 : 1er Lieutenant Mary Jensen regarde le trou formé dans la dalle de béton et d'acier du navire-hôpital Comfort, par un pilote suicide japonais qui s'est écrasé sur le navire au large d'Okinawan.

Des infirmières ayant survécu à une attaque kamikaze au large de Guam. 

Les philippines 

-  Théâtre de Chine, Birmanie et Inde ~ C B I

" The Army Nurse Corps is winning the war in Burma... We're
used to thinking of beautiful girls in terms of beautiful clothes,
but  these nurses in their work uniforms with hair stringing down looked perfectly wonderful...
When the men were so tired  they felt they couldn't go another
step, they'd see the nurses doing their job in the midst of the
downpour. They's take heart and keep going."

Chaplain (Capt.) John Henry Justus
"Chaplain Praises CBI Nurses"
The Army Nurse, december 1944

Sarah Brody attendant de traverser le Rhin.

          Un mois seulement après la victoire des Américains sur l’île, les infirmières arrivent à Saipan en juillet 1944. Ces premières femmes étaient rattachées au 369ème puis ont suivi les nurses des 148ème  et 176ème hôpitaux en août de la même année.

         Tout au long de l’année 1944, les infirmières ont dû faire face à des blessés similaires à ceux soignés par les infirmières sur-Nouvelle-Guinée et de Guadalcanal sur cinq admissions pour maladie une seule était due aux blessures de guerre. Une épidémie de dengue a frappé les installations médicales à Saipan pendant la fin de l'été 1944 et la moitié des infirmières de l'île a souffert de la maladie. L'épidémie a été contrôlée seulement après que le DDT ait été pulvérisé par l’armée à travers toute l'île en septembre. Bien que les avions japonais ont bombardé et mitraillé l'île de Saipan à la fin de 1944, il n'y avait pas de victime américaine.

 

         Au début de 1945 et durant les combats sur Iwo Jima et Okinawa, les hôpitaux Saipan ont souffert d'une grave pénurie d'eau : L'eau a dû être rationnée.


        Le 4 décembre 1944, les infirmières du 289th station hospital ont débarqué sur l'île de Guam dans les Mariannes. Trois jours plus tard, elles ont été suivies de 63 infirmières du 373d  Station Hospital puis  le 28 décembre par le personnel du 204ème Hôpital général.

Le 374ème Hôpital a  été installé sur l’île de Tinian au début de l’année 1945.
         Un mois après l'arrivée du 374ème, les hôpitaux de Saipan, Guam, Tinian ont commencé à recevoir les blessés d'Iwo Jima. Plus de 18.000 victimes sont arrivées en un seul mois. Après qu’Iwo Jima soit aux mains des Américains, la campagne d'Okinawa a commencé presque immédiatement au mois d’avril. Pour les Alliés, l'île d'Okinawa était la dernière étape pour atteindre les îles principales du Japon. Mais Okinawa était fortement défendu. Dans les trois mois qui ont suivi le début de l’opération (d'avril à juin 1945) plus de 50.000 soldats américains ont été blessé et plus de 18 000 tués. Les pertes subies au cours de la campagne d'Okinawa ont été évacués vers Guam, Saipan, Tinian par avion et navire-hôpital.  Les infirmières en poste sur les îles Mariannes travaillaient douze heures par jour, sept jours par semaine. Beaucoup de patients sont arrivés en état de choc sévère et victimes d’hémorragie. Certains avaient subi de multiples blessures, et de nombreuses amputations traumatiques nécessaires. Le personnel médical mis en place des services spéciaux pour les nombreux patients gravement brûlés qui avaient été à bord de pétroliers attaqués par des avions suicides japonais..
Comme la campagne d'Okinawa tirait à sa fin, le 223ème Hôpital général et ces 81 infirmières, ont été installés sur l'île d'Iwo Jima. Les Japonais bombardaient et mitraillaient l'hôpital périodiquement.


          L'invasion des Philippines a été la première occasion pour les infirmières de l’armée en service  de s'occuper des blessés au combat sur le terrain plutôt que les patients évacués par les lignes de front. Avec ce changement de politique, le moral des infirmières s’est sensiblement amélioré, et beaucoup ont refusé les propositions de rapatriement vers les États-Unis.
         Les nurses sont arrivées sur l'île de Leyte avec les 1er et 2ème hôpitaux de campagne trois jours après l'invasion initiale de l’île le 20 octobre 1944.

Les infirmières voyageant jusque l'île de Leyte

        Dans les trois heures qui ont suivi l'arrivée, elles ont administré des soins médicaux aux blessés dans une ancienne cathédrale catholique de Tacloban. Entre octobre et décembre 1944, près de 3 000 victimes ont été évacuées de l’île de Leyte vers la Nouvelle-Guinée. Entre janvier et février 1945, 19 257 patients ont été admis dans les hôpitaux de Leyte. Les infirmières ont traité de nombreuses victimes des attentats kamikazes à bord des navires de Liberty tentant d'entrer dans le port de Leyte.
Le 28 avril 1945, un avion suicide japonais ont bombardé l'hôpital navire USS Comfort hors île de Leyte. Lors de l'attaque six 
infirmières, cinq médecins, huit hommes de troupe et sept patients ont été tuées et quatre infirmières ont été blessées. Le navire a été lourdement endommagé.






             Les infirmières stationnées dans le Pacifique se sont occupées des patients avec courage et compassion. Ces infirmières ont supporté les difficultés et les dangers. Ils ont dû subir les pénuries d'eau, les attaques kamikazes, s’adapter aux couvre-feux, des escortes armées et endurer les différentes hostilités avec les brancardiers. Les infirmières dans le Pacifique ont démontré leur capacité à surmonter l'adversité et leur possibilité d’atteindre les lignes de front d'un théâtre particulièrement dangereux.

         Une tempête a frappé Salerne le 31 décembre 1943 pendant des heures et des heures transformant alors la zone hospitalière en champ de boue. Reclassé en cyclone un peu avant minuit, le vent si puissant menaçait de niveler les 40 grandes tentes sous lesquelles plus de 1 000 blessés étaient installés.  Le personnel médical et les infirmières se sont battus contre cette tempête en renfonçant dans le sol les piquets des tentes et protéger de la pluie battante les fils électriques  tombés à terre le temps que tous les blessés soient évacués.

            Cependant, il restait 12 patients dans la tente post-opératoire. Les médecins, brancardiers et infirmières se tenaient aux poteaux et chaînes de soutien de la tente afin de la maintenir au sol et protéger les 12 patients gravement blessés qui ne pouvaient être transporté.   Elles ont passé la nuit sans électricité et en rampant de blessé en blessé à la lueur des lampes, soulevant les patients sur des parpaings au plus près du sol que possible.

            Au lever du jour, le cyclone s'est déplacé hors de la zone. Les infirmières et le personnel médical regardèrent autour d'eux et vu la dévastation totale, la seule tente restée debout était la tente post-opératoire. Toutes les affaires personnelles avaient disparu, une rivière avait remplacé le chemin jusqu'à l'hôpital, les dindes farcis prévu pour le repas du nouvel an flottées le long de la rivière.

             Une nouvelle opération est prévue afin d'envoyer des troupes débarquer à Anzio : Opération SHINGLE. Les infirmières ont suivi les troupes dans cette zone où les alliés ont connu une forte résistance allemande. Chaque infirmière du 33ème Hôpital avaient vécu les débarquements d'Afrique et de Sicile.
             Par nécessité les tentes étaient à seulement 10km des lignes de front près des pistes d’atterrissage, dépôts de munitions et de carburant, parc de véhicules et entièrement accessible pour l'artillerie allemande qui bombardait la zone presque quotidiennement afin de détruire les ressources de l'armée américaine. Les hôpitaux étaient si souvent touchés que les GI des premières lignes surnommaient la zone "Hell's Half Acre" (Demi hectare d'enfer) et proclamaient haut et fort que dans le cas où ils étaient blessés ils ne souhaiteraient pas être transportés là-bas.

L'histoire émouvante du Lt Paddock à Anzio :   

 

          Le 22 janvier 1944, les hommes du 33ème Hôpital avaient prévenu les infirmières de se mettre à couvert pendant les bombardements. "Nous n'avons pas vraiment pris l'avertissement au sérieux, nous avions été dans les zones de combat à moins de 2km des lignes de front depuis notre arrivée, nous pensions que les avertissements étaient exagérés" rappelle Jessie Paddock près de 50 ans plus tard.

        La deuxième nuit, les avions allemands ont commencé une autre de leurs séries d'attaques incessantes. "Nous avions appris rapidement, après la deuxième nuit, à attraper nos casques et à diriger vers les tranchées jusqu'à ce que le bombardement cesse. Bien sûr, si l'on était en service, c'était une autre histoire, il fallait continuer à travailler afin de ne pas abandonner les patients peu importe la situation. Je me souviens d'un jeune brancardier qui est arrivé une semaine après nous. Nous étions des anciens combattants ici... et le jeune brancardier a commencé à vouloir diriger la tranchée quand le bombardement a commencé. Nous avons dû lui dire clairement qu'il n'avait pas à diriger, il a fallu lui dire une fois de plus et une sanction disciplinaire pour le convaincre que nous étions sérieuses" nous raconte le 2nd Lt Jessie Paddock.
     Les infirmières vivaient dans des tentes à seulement deux ou trois minutes à pied des quartiers. Le Lt. Paddock partageait une tente avec ses deux meilleures amies, Lt Glenda Spelhaug et La Verne Farquhar. Elles avaient servi ensemble depuis leur entrée dans l'Army Nurse Corps en Afrique du Nord, en Sicile et à Anzio.  Les épreuves les avaient rapprochées et elles partageaient leurs bons et mauvais moments, leurs victoires et leurs défaites... 
     Le 10 février en pleine journée, Le Lt Jessie Paddock profitait de son repos pour retourner voir ses deux amies. Sa tente était à 50 mètres lorsqu'un bombardement a frappé la zone. Elle a commencé à courir vers sa tente en criant à ses amies de se mettre à couvert.  Puis la déflagration l'a poussa vers l'avant et le Lt Paddock s'est évanouie. L'explosion a détruit partiellement le service et envoyée d'énormes morceaux de shrapnel dans toutes les directions. Une bombe a éclaté en plein milieu de l'hôpital.
       Lorsque le Lt Paddock ouvrit les yeux, elle demanda au personnel  "où sont Glenda et LaVerne ? Que leur est-il arrivé ?"
     Une infirmière répondit "tu ne te souviens pas, tu as rejoint la tente et tu t'es évanouie". Le Lt Paddock interrogea l'infirmière " Elles vont bien ? Elles ne sont pas blessées ?". Elle rétorqua "Paddy... Elles sont mortes. Elles ont été toutes les deux tuées sur le coup".
"Comment ?" et l'infirmière répondit "Nous en parlerons plus tard, tu as besoin de repos". "Non" a-t-elle crié, "Je veux savoir, elles étaient mes meilleures amies."
      Paddock Jessie dit, 50 ans plus tard "Je n'oublierai jamais  ce qu'ils m'ont dit... Glenda avait été décapitée et LaVerne a été éviscéré, je me souviens seulement des bons moments. Glenda Spelhaug était la personne la plus attentionnée que je n'avais jamais rencontré, juste deux jours avant d'être tuée elle a donné son casque à une infirmière qui avait perdu le sien. Elle se souciait de nous tous... et LaVerne, surnommée Tex, était une personne très gentille. Elle essayait toujours de nous remonter le moral, toujours plaisante et souriante.."
 


     Lors de l'attaque allemande du 10 février, deux infirmières ont été tuées, trois infirmières du 33ème ont reçu la Silver Star (First Lieutenant Mary Roberts, Second Lieutenant Elaine Roe, Second Lieutenant Rita Virginia Rourke & Second Lieutenant Ellen Ainsworth) pour "bravoure face à l'action de l’ennemi". Le 2nd Lt. Paddock a été nommée en intérim chef principal puis infirmière en chef plus tard.
Les infirmières tuées 1st Lt. Glenda Spelhaug, 2nd Lt. LaVerne Farquhar, du 33ème Hôpital de campagne, et les infirmières du 95ème Hôpital d'évacuation  dans le bombardement allemand le 7 février ainsi que le 1er lieutenant. Blanche F. Sigman,  1st Lt. Marjorie Morrow, ont été enterrées dans le cimetière aux côtés des soldats, tankistes, médecins et brancardiers qui avaient également trouvé la mort à Anzio.



Trois infirmières ont reçu la Purple Heart pour des blessures de combat reçus sur Anzio: 2nd Lt. Ruth D. Buckley, 2nd Lt. Mary W. Harrison et le 2e Fern Lt. 11. Winegerd. Les attaques allemandes ont continué jour après jour, nuit après nuit, jusqu'à ce que finalement nos troupes américaines ont éclaté de la tête de pont d'Anzio et se frayèrent un chemin tout le chemin vers Rome.

       Le 7 mars 1945, la Première Armée s'est emparée de pont de Remagen. Comme beaucoup d'hommes ont été abattus alors qu'ils tentaient de franchir le Rhin, plusieurs hôpitaux d'évacuation ont été stationnés près de la rive ouest afin d'accueillir les patients. Le 13 mars, les premières infirmières ont tenté de franchir le pont : infirmière en Chef Louis K. Grant, Ione C. Kininck, Helen Johnson, H. Madalyn Andreko, Josephine J Jennis, Beatrice Wachter, Mildred Juskins, Kay Watry, Florence Bestman, Frances M. Anderson et Lois Judd. Même si elles ont esquivé les tirs ennemis sur leur chemin vers le pont, leur mascotte «Punch» ne semble pas à l'esprit. À la mi-Mars, les hôpitaux d'évacuation de l'armée étaient amenés parfois à se déplacer tous les 10 à 14 jours. Leurs postes d'évacuation se rapprochaient presque tous les jours et l'hôpital de campagne tous les cinq jours. Et chaque déménagement entraînait démontage, l'emballage, embarquement, le déballage et la mise en place pendant que les patients attendaient.

          Le dimanche de Pâques 1945 était un jour gravé dans la mémoire de 10 infirmières. Même si leur jeep portait un drapeau blanc avec la Croix de Genève, leur convoi a été pris dans une embuscade près de la ville de Hanau par une compagnie du 6ème SS Moutain division. L'équipement  américain a été confisqué et le personnel transférait dans un centre de soin où elles ont été forcées de s'occuper des blessés allemands.
"Les Américaines ont fait du mieux qu'elles pouvaient, sans aucun de leurs équipements, et elles ont travaillé dans le calme malgré la menace des armes ennemis"
       Heureusement, leur détention n'a pas duré longtemps :  la 5ème Division d'infanterie US les a sauvées en neuf heures.
Le 120ème hôpital d'évacuation a pris en charge de 6 000 détenus du camp de concentration de Flossenbürg et plus tard transformé la caserne SS de Buchenwald en un hôpital. Les 116ème et 127ème hôpitaux d'Evacuation ont traités les survivants de Dachau, appelé par un journaliste " le premier et le pire des camps de concentration ". 38 officiers du medical departement, 39 infirmières et 207 soldats ayant travaillé à Dachau ont reçu la "Mercy medal".

           Les conditions en Birmanie étaient dures  "mais les infirmières avaient un rôle à jouer" d'après John Justus.

           Le Japon voulait lui aussi son Lebensraum – espace de vie  - appelé «ordre nouveau dans la Grande Asie orientale». Le plan japonais était la conquête d'un cinquième de l'espace du monde et de la population. En septembre 1937, l'Armée Japonaise a saisi la province chinoise de Mandchourie. En juillet, elle a envahi la Chine. En décembre 1937, ils ont tué 250 000 civils à Nankin. En septembre 1940, les troupes japonaises étaient dans le nord de l'Indochine française. L'année suivante, ils avaient le contrôle militaire du sud de l'Indochine.
            Afin d'éviter le plan japonais d’expansion, il était essentiel que les alliés rouvrent la route de Birmanie, les "700 miles de route qui représentent pour la Chine le dernier lien terrestre avec le monde extérieur" : route prise par les Japonais depuis mars 1943 date à laquelle ils ont occupé la Birmanie.
         Le 20ème hôpital se trouvait sur les 40 hectares juste à côté de la route de Ledo (partie de la route destinée à l’approvisionnement  (chemin de fer, réserve d’essence..).
La peur de l'attaque était si forte que les infirmières gardaient leurs casques à portée de main, se répétaient sans cesse ce qu'il fallait faire en cas de capture par l'ennemi et  énuméraient la liste des objets utiles à mettre dans leurs musettes.  
         Les alliés dans ce théâtre se retrouvaient face à des conditions similaires à celles dans le Pacifique Sud: boisement sauvages,  insectes, le paludisme,  les moussons, problèmes d’assainissement et faune dangereuse.
Dans son article «With the Army Nurse Corps along the Ledo Road" Agnes Gress a écrit : "Certains insectes nous dérangeaient : des serpents, des scorpions, fourmis, termites et les colonies de rats, mais à force, nous avons appris à vivre avec tous ces parasites et à les ignorer. Ils sont partout - dans nos quartiers, dans les salles et à l'extérieur.. "


     Le taux de paludisme 1943 a été stupéfiant 84 pour cent de l'effectif total. L'armée a pulvérisé du DDT sur les zones infestées de moustiques et a ordonné à l'ensemble du personnel de porter des vêtements de protection la nuit indépendamment de la température. Les troupes ont été sous médication quotidienne pour les protéger contre le paludisme. Le typhus des broussailles - une maladie transmise par les acariens -  posait un autre problème. Cette maladie exigeait un niveau extrêmement élevé des soins infirmiers et un taux de mortalité de 30%. Bien que l'armée a tenté d'utiliser le DDT pour lutter contre la propagation de la maladie ce fut sans succès. Les troupes ont également souffert d'épuisement, de malnutrition et de dysenterie amibienne.  Les infirmières en poste dans les hôpitaux, isolées dans la jungle, ont travaillé dans des conditions primitives et dans un climat extrêmement pénibles. 

     En février 1945 les troupes américaines libérèrent les 67 infirmières de l'armée qui avaient été emprisonnés dans le camp de Santo Tomas depuis 1942 et les ont évacuées vers un hôpital de convalescence sur Leyte. (cf :  prisonnières de Guerre).



MARY MARTINDALE HARPER

     La Seconde Guerre mondiale a pris fin avec la capitulation du Japon en Septembre 1945. Les infirmières de l'armée stationnées dans le monde entier ont commencé à planifier leur retour.

      Elles peuvent revenir sur leur service avec une grande fierté. Leurs réalisations ont été nombreuses. Elles ont représenté un maillon important de la chaîne d'évacuation mis en place dans tous les théâtres de la guerre. Leur travail a contribué de manière significative à la faible mortalité.

Lt. Marcella Zaborac et le Lt. Helen Anderson devant le 110ème Hôpital d'Evacuation à Esch al Vet (Luxembourg) pendant l'hiver 1944. 

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